Au dortoir des pigeons, où viennent les nuages; où crépite le soleil , je surplombe les passants.
Au dortoir des pigeons, qui est leur cimetière, on ne rit pas à voir passer les ailes graves.
Et quand parfois au soir, une mouette s'égare, au dortoir des pigeons au dessus de vos pas, elle est la bienvenue et on l'invite ici, à rester un moment.
Il n'y fait pas bien chaud mais les uns près des autres nous nous approcherons et l'on ne verra plus
qu'au bas le froid chassé attend son heure pour.
Et quand le vent viendra frapper à nos fenêtres, notre amie s'en ira comme elle était venue.
Elle était de passage, nous le sommes aussi, à l'aube d'un matin, après de longs adieux, dortoir te quitterons, pour un chemin lointain.